Je n’ai pas une vision décroissante de
la retraite.
Au capital j’ai toujours
préféré le travail et j’ai, ces 15 dernières années, privilégié l’investissement
voyage au détriment de l’investissement patrimonial qui ferait de moi un rentier prospère (mais
affolé à chaque retournement de conjoncture…). Mon vrai « capital
retraite » est fait de mon
expertise, de mes savoir-faire, de ma connaissance et de mon ouverture au
monde, de mes réseaux de sympathie et d’amitié. Je fais donc valoir, comme on dit, mes droits à la
retraite pour exploiter et entretenir ce capital.
En d’autres termes je recherche de la liberté d’action
et de la légèreté pour mieux « cultiver mes jardins » :
-
cultiver le
jardin de l’amour (conjugal, filial, paternel…) et de l’amitié qu’en activité
pleine l’un et l’autre, j’ai parfois négligé.
-
cultiver le
jardin de la pensée, en éclairant mieux par la connaissance ce que l’expérience
apprend, en formalisant et transmettant l’expertise avant qu’elle ne s’éteigne.
-
cultiver le
jardin de mes compétences créatives et socialement utiles qui s’usent si l’on ne
s’en sert plus.
-
enfin cultiver le
jardin de notre maison… un vrai apprentissage !
Ces « jardins »
sont mon patrimoine. Ils me permettront de continuer
à créer de la « valeur sociale » et de la « valeur
économique », à bien investir, à bien redistribuer.
Parmi ces jardins il y aura encore une place pour mon métier de consultant : je le dois à quelques clients et partenaires fidèles et au cabinet où s'est fondée mon expertise.
Je m’investirai au principal :
-> dans le projet « Vidéo-Plume » (réalisation de vidéogrammes et images pour le web) que je crée avec trois autres amis et autour d’un jeune réalisateur multi-média dont nous accompagnons la création d’emploi, sur un mode d’échange de compétences.
-> dans un projet éditorial sur le web (avec 7 amis journalistes, photographes, acteurs engagés dans la société civile) : vous en entendrez rapidement parler.
-> dans la poursuite et la montée en puissance de l’activité du « Vivier d’art ».
Vivre pleinement mes engagements
Alors pas la moindre place pour le politique et le social ?
Je garde intacte mon engagement pour la
gauche, plus que jamais NÉCESSAIRE. Je n’envisage pas en revanche de militer dans un parti : le PS j’ai déjà donné : exit celui qui est toujours resté l'adhérent à 20 balles !
Europe Ecologie ne m’a pas encore vraiment convaincu de son autre manière de faire de
la politique. Aucun ne me donne, par ses façons de fonctionner et de pratiquer
le pouvoir, réellement l’envie d'y investir du temps au delà du soutien. Je donnerai des coups de main à
chaque fois que nécessaire bien sûr. Et je garderai ma totale liberté de parole. D'aucun reconnaitront là mon indécrottable individualisme petit bourgeois !... à 60 ans on ne se refait pas (*)
Je reste aussi fidèle à l’action
syndicale (et particulièrement à la
CFDT) plus qu'INDISPENSABLE au moment où s'accroissent comme jamais les inégalités.
Je ne me vois pas bien adhérer à une section de retraités. En revanche je m’efforcerai, par des apports bénévoles de techniques ou
d’expertise, à rendre un peu ce que j’ai beaucoup reçu.
Angle de vue, angles de vies trouvera certainement sa place dans tous ces projets ou bien s’effacera lentement comme produit de pré-figuration.
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(*) le lecture du dernier édito de Jean DANIEL donne un autre point de vue sur la liberté de parole : Il évoque Mauriac qui disait "se préoccuper davantage de s'exprimer que de ne pas se contredire", préférant, ajoute-t-il, se soucier plutôt de sa sincérité que de sa cohérence... Je ferais bien de cette forte pensée la devise d'Angle de vue, Angles de vies. Mais n''allez pas en conclure que j'ai tellement la grosse tête désormais que je me prends pour Mauriac !... Mais, quand même !...
Où je m'aperçois aussi que j'en perds mon latin
Lire Jean Daniel a une autre vertu. Avec lui on
enrichit son vocabulaire : savez-vous qu'Eric Woerth - "en rien un
escroc ou un imposteur", affirme Jean Daniel et on veut bien le
croire - est frappé d'une immarcescible
candeur. Vite à vos dictionnaires.
Allez, je vous donne la réponse : Immarcescible, du latin ecclésiastique immarcescibilis, « qui ne se flétrit pas ». cf wiktionary.org
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