L’entendez-vous lentement et sûrement s’immiscer dans les
commentaires des journalistes, les conversations de bistrot ou de bureau, les doctes
interventions des philosophes patentés. Elle nous raconte la
« racaille » des cités qui envahit le foot, les écoles, la place
publique. Elle habille de fantasmatiques "Burka" la moindre manifestation de colère. Quand elle ne serine pas
en bruit de fond la chanson des « marchés » rythmant nos humeurs au tempo balancé du
blues le plus plombé à la folle valse à mille temps.
Non je n’aime pas cette petite musique qui monte. Ouvrons
les oreilles pour l’entendre telle qu’elle est, pour en décrypter le venin. Sortons
nos instruments et couvrons son vilain bruit par de nouveaux chants d’espoir.
A la paranoïa pseudo républicaine de Finkielkraut je préfèrerai toujours l'humour salvateur de Cohn Bendit