Anne Alice nous informe de l'intéressant projet porté par son amie Emilie.
Peut-être influencée par les aventures de Tintin au Pérou, Emilie est depuis très jeune passionnée par ce pays. Cette passion s’est concrétisée il y trois ans et demi, lors d'un stage à Lima dans une association péruvienne, Yaycuy Camuy. Elle y a développé divers micros projets dans un quartier défavorisé de la capitale: tourisme alternatif, appui aux dirigeants communautaires, activités sociales avec les enfants et les adolescents.
Les amitiés qu'elle a noué lors de ce premier séjour, l’amour pour ce pays l’ont conduite à retourner les deux étés suivants à Lima. Elle y a trouvé la matière pour son mémoire de Master I sur les mouvements sociaux au Pérou. Elle a étudié le système de restaurants communautaires, un système de solidarité péruvien, en se basant sur une méthodologie de recherche-action (Investigación-Acción) afin de mettre le résultat de ses recherches au service de la communauté.
Emilie est aujourd’hui diplômée d’un double Master de Relations Internationales et de Théories du Développement de la Sorbonne. Elle a entrepris cette année l’apprentissage du Quechua à l’INALCO (Institut Nationales des Langues et Civilisation Orientales), à Paris. Le Quechua est langue officielle au Pérou, au même titre que l’Espagnol. C’est une langue précolombienne qui est aujourd’hui parlée par 6 millions de locuteurs dans les pays andins ; Bolivie, Pérou et Equateur, et également en Argentine, Chili et Colombie.
De ces années d'engagement et d'études sur le terrain Emilie tire une interrogation : Peut-on se développer sans une base culturelle, une identité dont on est fier ? Elle répond par son projet intitulé Kayhinam Llaqtay (en Quechuan) qui signifie " Ainsi est ma terre".
Dans les quartiers populaires péruviens, les enfants des migrants andins ont souvent honte de la culture de leurs ancêtres. Avec ce projet, Emilie veut leur offrir des lendemains meilleurs en leur apprenant à être fiers de leur passé et de leur présent.
La culture péruvienne est riche en traditions : danses, cuisine, art du tricot, littérature orale… Pourtant, au Pérou les connaissances populaires sont largement méprisées, y compris par leurs représentants directs.
Ainsi, sur une base volontaire, des adolescents seront formés comme « chercheurs sociaux » pour (re)découvrir les contes, chants et poèmes de leur propre communauté.
Si vous voulez soutenir ce projet apprenez en plus en consultant le site Kayhinam Llaqtay et contactez Emilie.