angle de vue, angles de vies

Petit clin d'oeil pour faire baisser la pression

« Les hommes ça suffit avec votre politique !» s’emportait ma grand mère face à l’assemblée vociférante des oncles, cousins, pères et grands pères, à la fin du traditionnel repas de famille dominical.

Faut dire qu’ils pugilaient sec, les bougres, une fois servi le café arrosé de calva, ne reculant jamais devant l’argument de mauvaise foi, le doigt vengeur, la moustache fébrile, l’air méchant. Langage fleuri et noms d’oiseaux...

Du haut de mes huit ans je n’en perdais pas un mot. J’adorais le sketch. C’était donc ça la politique, vraiment trop drôle.

Vous comprenez maintenant l’irrépressible fébrilité polémique qui m’agite à l’approche des campagnes électorales…

Merci à toutes celles et ceux qui, cette dernière semaine, ont partagé ma passion et ma conviction. Pardon à toutes celles et tous ceux que j'ai pu blesser.

Et n'oublions pas (comme le rappelait Cohn Bendit ce matin), que le principe fondamental de la démocratie reste "un homme - une femme, une voix" et j'ajoute libre et qui s'exprime.

Ce soir je suis trés heureux, la gauche gagne, mais je suis un peu triste, en Bretagne...

La France sanctionne Sarkozy ; plus des deux tiers de l'électorat Breton sont à Gauche  et même Saint Malo vote à Gauche à 60 %. Quelles belles victoires. Tellement plus belles si nous pouvions ce soir en Bretagne être réunis à gauche pour la célébrer !

En même temps je suis fier d'être parmi les 17 % d'électeurs de gauche (5% de plus) qui ce dimanche ont confirmé leur exigence d'une gauche ouverte, réunie et respectueuse de ses différences.

Vos réactions

Vous avez été nombreux au téléphone ou par mail à m'exprimer votre déconvenue ou votre colère face à l'attitude de Jean Yves LE DRIAN. Et votre réaction est unanime : confirmer Dimanche votre soutien à Europe Ecologie. 

Si je m'en tiens à mes espaces de sondages personnels le score de EE sera bien supérieur à celui du premier tour (sans bien sûr empêcher - ce n'est pas l'objectif - la victoire arithmétiquement évidente du PS).

Philippe a écrit :

Bien vu monsieur MALAULT  Et bien écrit..

Dominique a écrit :

Nous sommes toujours sur la même longueur d'ondes...
Hasard ou contexte politique du moment, j'ai rencontré plusieurs
personnes cette semaine qui, spontanément, m'ont dit qu'ils voteraient
à nouveau Europe Ecologie dimanche prochain.

Marre de l'hégémonie : oui.
Mais surtout incompréhension devant une gauche bretonne autiste. J'ai le
sentiment que les leçons de 2002 (Le PEN) et de 2007 (Sarko + le
spectacle des primaires à gauche), n'ont pas été comprises.

Alors si la gauche se prépare de cette manière pour 2012, c'est l'échec
assuré.

Si Martine AUBRY veut clarifier le langage, il faut aller jusqu'au bout...

Joëlle B a dit ce matin au téléphone :

Moi je croyais que Jean Yves le Drian était un type ouvert. Pourquoi fermer la porte alors qu'il avait un très bon score. Il pouvait être généreux. Je suis déçue. Dimanche je revote Europe Ecologie.

Clarisse a écrit :

Pour avoir été aux conf de presse cette semaine des deux, j'ai envie de dire "quel gâchis!!" Nous, on voudrait avant tout qu'ils fassent avancer la Bretagne et qu'ils lui permettent d'avoir la place qui lui revient sur l'échiquier national, ce qui n'est malheureusement pas le cas.

Christian a dit au téléphone dés Mardi

        Je suis vraiment très troublé par la position de Jean Yves et je ne sais plus quoi faire Dimanche.

D'autre part nous poursuivons off, avec Hubert, la discussion engagée via les commentaires. On ne se rejoindra pas cette fois-ci, sauf sur un point, intangible depuis plus de trente ans : rien ne vaut l'amitié.

3 jours avant la "Driangulaire*", nous étions prés d'un millier à soutenir Europe Ecologie à Rennes

* Petit cour de Breton par Mona Bras : comment dit-on triangulaire en Breton ?

 

Colère contre un mésaccord cousu de fil rose

Je suis très en colère contre le PS régional et Jean Yves Le Drian en particulier qui se conduit en petit cacique de province, sans aucun respect pour ses partenaires naturels. Sans parler de la direction nationale incapable finalement d’imposer aux barons une ligne claire et commune.

Je devrai donc voter à nouveau Europe Ecologie au deuxième tour. Je le ferai plus par cohérence stratégique (voir mon post de fin Novembre) que par pure conviction écologique : je n'adhère pas, de loin, à toutes les analyses et orientations de l’écologie politique (ex l’aéroport de ND des Landes..) et puis vous savez bien que j’ai horreur du tofu et du vin bio – quoi qu’il se soit fortement bonifié – je plaisante bien sûr ! De toutes façon je ne brigue pas un poste chez les verts qui ne me supporteraient pas dés la première réunion.

Je milite essentiellement pour le projet  d’une gauche ouverte, associant tous les talents, donnant la place à toutes les nuances du vert au rouge, donc à toutes les radicalités. Cela impose de jouer le jeu plein et entier de la démocratie, sans avoir peur, sans verrouiller le système...

En faisant dés le premier tour une liste de second tour, Jean Yves Le Drian annonçait la couleur (le rose dominant sous la « Glaz économie » *) et truquait les cartes, manipulant quelques verts regroupés sous le faux nez de Bretagne écologie. Il rendait de toutes façon impossible l’ouverture de sa liste pour la deuxième manche, D’ailleurs il ne s’en est jamais caché. Cet épisode masque aussi le passage par perte et profit de l’alliance avec les radicaux de gauche, mais c’est une autre histoire.

Depuis le début de cette campagne je m’agace des procès fait à l’équipe d’EUROPE ECOLOGIE (qui au delà des verts regroupe des associatifs, des acteurs de l’économie sociale et les militants de l’UDB) :

-        Le procès en incompétence : ils n’auraient pas l’expérience de la gestion des affaires publiques. Alors que Guy HASCOUET a été ministre, vice président de conseil régional, que les militants associatifs savent au quotidien ce que sont les affaires publiques, quant aux adhérents de l’UDB voilà belle lurette qu’ils contribuent, avec une rare maîtrise politique, à plusieurs exécutifs de collectivités de gauche en Bretagne (Lorient par exemple !).

-       Le procès en décroissance : Impossibilité pour l’ami des agriculteurs, des ouvriers et des industriels Bretons de co-gérer avec des tenants de la décroissance ! Qui a dit que la liste prônait la décroissance ? Et puis qu’elle importance finalement s’il est des "décroissants" sur la liste  Que je sache l’union de la gauche s’est faite, fin des années 70, avec un PC qui n’avait pas encore remisé aux poubelles de l’histoire la « dictature du prolétariat », alors la décroissance à coté ! Je crois me souvenir que pour la dernière présidentielle il y avait au sein du PS une motion inspirée des idées de Gorz pour une alternative décroissante. C’est la seule qui finalement m’avait un peu fait rêver. Grave non de rêver quand on est de gauche ! Mais si j’ai bien compris les porteurs de cette motion n’ont pas eu d’avenir au parti.

-       Le procès de la calotte : à bout d’argument certains au PS – fiers Laïcs dans la tradition du petit père Combes -  se sont même fait peur en repérant chez quelques uns de nos braves écolos les plus « babos » des tendances naturalistes (c’est vrais qu’ils prônent souvent l’allaitement vecteur premier de l’aliénation des femmes comme nous le rappelle avec une certaine pertinence et aussi quelques amalgames Mme Badinter). Ils flirteraient dangereusement avec des visions "extrêmes catho", quasi intégristes, pourquoi pas Buschistes... Si si ? A moins que ce ne soit la marque sourde du syndrome Charentais (suivez mon regard !...), Un retour du refoulé en quelque sorte !

En attendant si, comme moi, vous avez voté EUROPE ECOLOGIE Dimanche dernier pour permettre l’accès aux affaires d’un autre personnel politique et l’expression d’une sensibilité utile à la gauche et bien recommencez Dimanche prochain.

Pas d’inquiétude pour les amis ou amies du PS engagés dans la bataille et dont nous apprécions et apprécierons certainement au quotidien l’engagement et l‘action. Le président Le DRIAN et sa majorité l’emporteront Dimanche. Mme Malgorn retournera chez Sarko, laissant libre cour à la bonne vieille droite Bretonne qui n’aura plus que ses yeux pour pleurer. Il faut juste assurer à EUROPE ECOLOGIE et à ses militants leur juste place et le droit à la parole dans l’assemblée régionale.

 

* dommage le concept de « glaz économie » était intéressant, mais finalement dévoyé.

Création ce soir de l'association des actionnaires salariés et anciens salariés de la SAS Catalys

  Comme prévu, les actionnaires salariés de la SAS Catalys ont créés ce soir leur association.

Selon les statuts, cette "Association a pour objet de représenter, défendre et faire valoir les intérêts de l’ensemble des actionnaires salariés de La SAS Catalys Société Nouvelle qu’ils soient salariés ou anciens salariés, auprès des organes sociaux et dirigeants de ladite Société (Assemblée générale, Conseil de surveillance, Directoire), ainsi que de tout organisme public ou privé et tout particulièrement l’association Catalys, actionnaire principal."

L'assemblée a élu 12 membres au "conseil des membres" qui a son tour à élu Isabelle BODIN présidente, Emmanuelle SOHIER ROUSSEAU trésorière et Sophie LEBRETON secrétaire.

La présidente et la trésorière sont proposées à l'assemblée générale de la SAS pour siéger à son Conseil de surveillance qui sera renouvelé et complété Lundi prochain. 

Les salariés du cabinet détiennent aujourd'hui 7 % du capital de la société. Un plan de capitalisation à 5 ans prévoit qu'ils montent à hauteur de 20 %. L'association paritaire Catalys ayant vocation à rester majoritaire et ainsi assurer la poursuite du projet des fondateurs.

 

Juste écouter, toujours... Monsieur JEAN FERRAT

Pour une gauche forte, large, équilibrée

autour d'un PS animateur non hégémonique,

je vote Dimanche

Europe Ecologie

et prépare 2012.

J'en parlais déjà en Décembre et la campagne ne m'a pas fait changer d'avis.

Hameed NASSER était en direct de Bagdad sur FR3

Il y aurait du mou dans la planète blog !

C'est du moins la rumeur qui monte (qui buzze en parler geek ! Vous me suivez toujours ?). Enfin bref le nombre et l'assiduité des blogueurs serait en baisse constante, au profit des Twitteurs et autres réseauteurs sociaux...  D'ailleurs ça ne vous a pas échappé je suis moi même en nette perte de vitesse, passant au mieux la parole aux amis... 

Mais pas de conclusion hâtives en ce qui me concerne. Deux raisons expliquent ma vacuité éditoriale : la première ne vous a pas échappée : j'ai un gros manque de temps, si occupé que je suis à aménager mon nouveau nid et les travaux de jardins à venir ne vont pas arranger les choses.

La seconde tient à la recherche personnelle d'une "évolution de la discipline" qui s'appuie sur mes quelques années d'expérience et la volonté d'apprivoiser et d'intégrer les technologies et concepts d'édition en ligne et de réseaux sociaux, en constante évolution. Et ça demande là aussi beaucoup de temps, au détriment de l'écriture elle même.

Dans ce cadre de recherche je découvre souvent des initiatives ou des outils prometteurs. C'est ainsi que, grâce à mon bloggeur de référence Jean Michel BILLAULT, je me suis intéressé à owni.fr, une plateforme/réseau social de "digital journalisme" qui met en perspective une autre façon de bloguer en communauté.

Je vous conseille donc de découvrir ce site.

Notre chère identité nationale

Marie Clarisse nous communique une récente réflexion d'ERWAN, publié sur son blog "pensées au vent"

Comme on pouvait s'y attendre le grand débat sur l'identité nationale va petit à petit disparaître de la scène politique. L'annonce récente, par François Fillon, de la mise en place d'un futur comité d'experts pour discuter de la question va permettre d'éviter la poursuite des débordements qu'on a pu connaître lors des différents débats dans les préfectures tout au long des derniers mois.

Nicolas Sarkozy ne peut officiellement laisser tomber un débat qui portait sur l'un de ses principaux thèmes de campagne en 2007, débat qui devait, qui plus est, lui donner la possibilité de légitimer un peu plus aux yeux de l'opinion publique sa politique d'immigration. Malheureusement pour lui il n'avait pas prévu la possibilité qu'un tel débat puisse se retourner contre lui.

Comment en est-on arrivé là alors que paradoxalement le contexte, aussi bien national qu'international, semblait propice au lancement d'un tel débat? Pour la simple et bonne raison qu'une identité se construit le plus souvent par opposition à celles existantes. Et en l'occurrence il s'agissait forcément de la mise à l'index de la population française d'origine maghrébine et musulmane. Le discours sur le terrorisme islamiste, que personne ne voit mais qui nous menace tous si l'on en croit nos dirigeants, associé aux questions d'adaptation d'une religion présentée comme rétrograde face aux principes moraux issus des Lumières de notre belle République ne pouvait mener qu'à un tel résultat.

Pour autant, était-il légitime de réfléchir sur ce qui représente l'identité nationale en France? Si l'on prend en compte les origines des trois principaux protagonistes, ancien ou actuel ministre de l'immigration et de l'identité nationale et président de la République, qu'ils se posent la question est on ne peut plus logique.

On peut parler d'identité nationale dans un premier lieu lorsqu'il y a un background commun à une population donnée. Les premiers éléments nécessaires sont une langue, une Histoire et des symboles communs. De ce point de vue, la majorité des pays modernes disposent de ces éléments. Ce n'est cependant pas suffisant, le meilleur exemple en la matière étant très certainement des pays tels que l'Espagne ou l'Italie, qui disposent de particularités locales suffisamment fortes pour qu'une quelconque identité nationale soit remise en cause par des identités régionales souvent encore plus fortes.

Malgré une politique qui, depuis la Révolution, a cherché à gommer toute différence entre les populations françaises (nos célèbres ancêtres les Gaulois qui étaient également ceux des Algériens ou des Ivoiriens pendant la colonisation), les cultures régionales, bien que souvent mal en point aujourd'hui, ont réussi à survivre. Depuis la décolonisation elles se sont même renforcées, reprenant de l'importance en particulier dans le Pays Basque, en Bretagne ou en Corse, puis plus récemment en Alsace ou en Provence. Petit à petit se dessine la France d'avant la Révolution: celle qui malgré un Etat ultra centralisé, avait laissé une place suffisamment importante aux Provinces.

Pour une part de plus en plus importante de la population française, le sentiment d'appartenance à une région a pris le pas sur l'appartenance nationale, qui le plus souvent ne s'exprime plus que lors des grands événements sportifs, et encore, entre le début de l'espoir de victoire et la probable défaite, ou l'hypothétique réalisation de ces espérances.

Dans le même temps, l'arrivée importante de populations issues des anciennes colonies, dans leur majorité, a créé un deuxième phénomène: celui de pans entiers de Français, le plus souvent membres des classes les plus défavorisées, qui, se sentant mis de côté par leur pays d'accueil et d'adoption, bien qu'étant nés sur le territoire national, vont chercher à construire leur identité en fonction de leur pays d'origine, le plus souvent idéalisé dans leur esprit.

Le début réel d'une conscience française apparaît vers la fin du Moyen-Age, avec la disparition du modèle féodal. La Guerre de 100ans avait appris aux Rois de France que le seul moyen d'assurer l'intégrité de leur territoire mais également son expansion était d'en être le seul maître. Petit à petit la France, en particulier sous François Ier, s'est retrouvée en opposition avec l'Espagne de Charles Quint, maître de la moitié de l'Europe, puis par la suite face à l'Angleterre, nouveau maître d'Europe avec avoir vaincu la Grande Armada espagnole,  de l'Europe entière au moment de la Révolution et du Ier Empire, et enfin de l'Allemagne de 1870 à 1945.

C'est sur cette opposition successive que s'est construite la conscience collective française, avec pour point d'orgue la période entre la guerre de 1870 et la Première Guerre Mondiale, durant laquelle les arguments cherchant à démontrer la différence majeure entre un Allemand et un Français sont allés le plus loin. La France, éternelle seconde de la domination du Monde, derrière successivement chacun de ses voisins, a toujours cherché à défendre sa place, à exister face à une hégémonie qui se développait à ses portes.

Cette opposition est nécessaire à la construction identitaire de tous les pays, le meilleur exemple étant certainement les Etats-Unis, qui n'ont commencé à posséder une réelle conscience collective qu'avec la Guerre de Sécession, qui a permis au pays entier de se poser la question de ce que devaient être les Etats-Unis. Mais régulièrement cette conscience a été remise en cause, en particulier après la crise de 1929, avant qu'une nouvelle opposition, maintenue dans la durée, ne vienne ressouder la nation. Ce fut la Guerre Froide, c'est aujourd'hui la Guerre contre le Terrorisme. Qui présente elle l'avantage d'être menée contre un ennemi qui n'a pas de visage ou de frontières réellement définies, donc qui peut durer autant de temps qu'on juge son effet bénéfique pour la cohésion nationale.

En France donc, cette opposition n'existe plus depuis la fin de la colonisation. Ce qui a entraîné du même coup, un regain des identités régionales qui elles s'opposent justement à quelque chose: l'identité hégémonique qui a tenté de les détruire durant ces deux derniers siècles. Et une expression de plus en plus importante des identités d'origine chez les anciens peuples colonisés, là encore en opposition à l'identité français.

Cette identité  est d'ailleurs relativement schizophrène puisqu'elle rejette très souvent ses fondements latins pour se rêver germanique, à l'instar de ses glorieux voisins anglo-saxons et allemands. Mais en revendiquant dans le même temps cette appartenance au monde latin, à travers l'Art, le mode de vie mais aussi des titres symboliques tels que «Fille Aînée de l'Eglise».

Il reste une partie de la population qui ne sait pas en quoi se retrouver, cette population qui, historiquement, fait partie du territoire royal du début de la Renaissance, qui a été le socle de l'expansion française, la France historique en quelque sorte. Pour ces Français, il n'y a pas d'autre identité que l'identité française, mais celle-ci n'a plus réellement rien à quoi s'opposer. Parfois elle trouve un mode d'expression dans la défense de l'exception culturelle française, qui tel le village d'Astérix lutte contre la domination culturelle américaine. Et parfois à travers un débat qui doit au final rassurer cette frange de la population en leur démontrant qu'ils restent l'identité dominante sur le territoire.

Pour Eric Besson, né au Maroc d'une mère d'origine libanaise et d'un père ancien pilote de l'armée de l'air, Nicolas Sarkozy, né dans le 17ème arrondissement de Paris, et Brice Hortefeux, né à Neuilly-sur-Seine, cette question de l'identité nationale a une réelle valeur pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas d'autre identité réelle à laquelle se raccrocher, Eric Besson en tant que français né dans ce qui était encore un protectorat français, Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy nés quant à eux dans ce territoire qui aura été au final la France depuis la fin de l'Empire Romain. Ce sont dans ces origines, sans doute trop françaises finalement, que l'on peut tenter de comprendre qu'aucun des trois n'ait vu que le piège électoraliste qu'ils étaient en train de dresser pouvait se retourner contre eux.