Anne Alice, notre "étudiante voyageuse" poursuit, au cœur du Tamilnadu, sa réflexion philosophique sur le voyage. Une jolie réflexion tout à fait synchrone avec le déroulement du XX°Festival des "Etonnants voyageurs" ce week end de Pentecôte.
Est-il pathologique de partir voyager parfois, souvent, tout le temps ? Le plus sage est-il celui qui voyage ou celui qui sait demeurer ? Dans "Petite philosophie du voyage", Thierry Tahon détourne les idées reçues et les tortille dans tous les sens, nous titillant l’esprit. Alors que la mobilité est érigée comme nécessité et que l’éphémèrité de toute chose devient un principe accepté, s’interroger sur le sens du voyage bouscule nos certitudes.
Le voyage est une fuite en avant ; on fuit un lieu pour poursuivre un rêve, pour élargir le champs des possibles. Le voyageur cherche à se fuir lui-même, à égarer son égo en chemin pour cueillir dans le monde extérieur une nourriture qu’il espère plus fraiche. Pourtant, à long terme, on est toujours rattrapé par ses doutes, qui se jouent de tous les moyens de transports et nous retrouvent dans les lieux les plus égarés.
Un des ennemis facétieux du voyageur est la pulsion d’enracinement, de sédentarité, qui peut rappeler son existence aux moments les plus inattendus. Si le voyageur est un futur sédentaire en recherche du lieu où il pourra s’installer, c’est avec angoisse et passion. La passion pousse à l’action, au mouvement, au toujours plus, l’angoisse demande si l’imagination n’est pas trop gourmande, si le voyageur finira un jour par s’arrêter enfin.
Car là est la question : les voyageurs sont-ils nomades par choix, par besoin ? Le voyageur pathologique est-il trop exigeant à l’égard de la vie ou simplement affamé devant la diversité des menus qu’elle propose ? Une autre interprétation est possible : le voyageur serait révolté contre l’immobilité des situations et des lieux et chercherait en bougeant à instaurer du mouvement dans le monde.
Le voyage est une fuite en avant ; on fuit un lieu pour poursuivre un rêve, pour élargir le champs des possibles. Le voyageur cherche à se fuir lui-même, à égarer son égo en chemin pour cueillir dans le monde extérieur une nourriture qu’il espère plus fraiche. Pourtant, à long terme, on est toujours rattrapé par ses doutes, qui se jouent de tous les moyens de transports et nous retrouvent dans les lieux les plus égarés.
Un des ennemis facétieux du voyageur est la pulsion d’enracinement, de sédentarité, qui peut rappeler son existence aux moments les plus inattendus. Si le voyageur est un futur sédentaire en recherche du lieu où il pourra s’installer, c’est avec angoisse et passion. La passion pousse à l’action, au mouvement, au toujours plus, l’angoisse demande si l’imagination n’est pas trop gourmande, si le voyageur finira un jour par s’arrêter enfin.
Car là est la question : les voyageurs sont-ils nomades par choix, par besoin ? Le voyageur pathologique est-il trop exigeant à l’égard de la vie ou simplement affamé devant la diversité des menus qu’elle propose ? Une autre interprétation est possible : le voyageur serait révolté contre l’immobilité des situations et des lieux et chercherait en bougeant à instaurer du mouvement dans le monde.