Je reçois depuis quelques temps des "poêmes message" d'un mystérieux .Otra. Bouteilles à la mer d'un homme qui a pris étrangement le large, disparu depuis quelques mois de chez lui, un beau matin, après une fête d'anniversaire mémorable ?
Référence à un poète chansonnier romancier Français de la fin du 19 ème et début du 20 ème, ami de Blaise CENDRARDS et de Tennessy WILLYAM.
Baiser Anglais
Depuis longtemps un fantasme me torturait
Un premier baiser a une femme vouvoyé,
Finalement je me suis pas fait chier
Et ai émigré dans un pays ou l’on parle anglais.Là-bas pour peu que tu y crois
Même une pute tu vouvoies.
Par contre elles n’embrassent pas
Et mon problème est toujours la.Et j’ai enfin trouvé
Qui voulait de ce baiser
Assez facilement d’ailleurs
Et seulement pour le meilleur.Trouvée au dehors
Ironie de ce sort
Qui fait ou défait,
Elle ne parlait que français..Otra. Mai 2008
Dissertation
Disserte t-on encore
En ville de Blaise CENDRARS
Ou quelques autres animaux rares,
Où suis-je je l’ignore.
De ce désert urbain et mondain
N’ai plus qu’un souvenir lointain.
Images flou de ceux trahis
Qui aujourd’hui souhaitent ma mort
D’avoir repris le chemin du port
et de ces autres silencieux qui m’envie.
Blottis dans la ouate qui les endort
Ces deux camps unis dans l’oubli de leurs temps fort,
Malgré de beaux discours insoumis
Confortable et niant jusqu'à la mort,
Plus encore que la frayeur de l’effort,
C’est leur vie qui a pris pli
et leur fera dire que je m’enfui.
Peuvent-ils comprendre que je poursuis.Otra. Mai 2008
Embarcation
La fête bat son plein,
Ils sont drôles et sereins
Tous mes amis sont la
et se tombent dans les bras.Pourtant et bien que j’en sois au cœur
Cette fois encore je me sens spectateur
D’un monde auquel je ne suis pas indifférent
Mais du quel je suis, je le sais, différent.
Ce soir je les aime ils ne me parlent pas
D’épargne, de retraites, d’agrandissement de véranda,
De grenier à aménager.
Et de soucis avec le petit dernier.La musique tzigane fait danser,
La vodka fait chanter,
La nuit ne fait que commencer.De loin, ma femme m’envoie un baiser de la main,
elle s’amuse, a un peu bu, son plaisir n’est pas feint.
Je l’aime vraiment, pourtant je le sais,
Une mer nous sépare et m’effraie.
Une mer a boire dans laquelle un jour
Un de nous deux se noiera, sans retour.La musique tzigane fait danser,
La vodka glace fait chanter,
La nuit ne fait ne commencer.Je les regarde et les aimes sans restriction
Mais ma main accrochée a leur embarcation
Je le sens va bientôt lâcher
Et je les verrai alors s’éloigner
Dans un bruit joyeux de fête,
Ni de leurs triomphes, ni de mes défaites
Sans qu’aucun d’eux ne remarque mon absence.
Si c’était cela le prix de la différence.La musique tzigane fait rêver
La vodka espérer
Et ma vie que continuer.
J'm’en fout, j’ai pied..OTRA. Mai 2008