Un nouveau billet de Gladis, édifiant sur l'esprit qui règne dans les co-propriétés.
Les vieux propriétaires du deuxième étage de l'immeuble où nous habitons, dans le centre ville de Rennes, ont vendu leur appartement et sont partis, usés, en maison de retraite...
Les acquéreurs ont visiblement décidé d'effectuer des travaux de remise en état et d'embellissement (notoirement le remplacement des vieilles huisseries simple vitrage) puisque j'ai croisé hier matin, vers 09H15, une équipe de quatre solides gaillards qui se plaignaient des difficultés d'accès à la copropriété ; en effet, le chemin qui borde le canal est une zone piétonnière et un bloc de granit en interdit l'approche à tout véhicule... Portage donc sur quelques dizaines de mètres du lourd matériel de travail...
Vers 13h00, ce même jour, je croise dans l'ascenseur l'un desdits gaillards, jeune robuste, souriant costaud, qui me dit : "Dites donc ! les gens ne sont pas sympas dans cet immeuble, nous avons déjà eu trois plaintes de voisins ce matin parce que nous faisions trop de bruit"...
Tu parles, Charles, la démolition silencieuse, même sous l'ère de nicolas le petit, ça reste délicat...Hé oui ! braves gens, le travail ouvrier, au delà d'être un acte traditionnel efficace, c'est parfois bruyant, salissant voire nauséabond... parfois même ça tue, si, si...
Alors travailler plus, d'accord, mais loin des yeux bourgeois, loin des oreilles patriciennes, loin de nos sens aiguisés !"le bruit et l'odeur, le bruit et l'odeur... du marteau piqueur"
gladis