Nous qui avons la photo facile avec le numérique, la lecture du livre de la photographe Gisèle Freund - Le monde et ma caméra - nous rappelle qu’appuyer sur le déclic n’est pas un geste de consommation ni un simple moyen d’information.
« Ouvrez vos yeux et vos cœurs, passionnez-vous pour la destinée de l’homme sur cette terre troublée et faites de votre appareil un témoin de votre temps. Car si la technique de la photo ne pose plus problème, c’est toujours de l’homme que dépend l’image que la caméra enregistre. » Voilà le conseil qu’elle donne aux jeunes.
Dans ce livre sincère, Gisèle Freund partage avec nous ses rencontres, ses questions et son amour de l’être humain qu’elle a saisi au travers de milliers de portraits.
Elle nous invite à nous interroger sur nous-mêmes dans la photo que nous prenons, moyen de nous exprimer « tout entiers »
« On ne demande pas au photographe de créer les formes, mais de les reproduire. Dans la hiérarchie des artistes, il se rapproche du traducteur, et un bon traducteur doit savoir écrire lui-même »