A lire (indiqué par mon ami Gildas P.) un long article (et les commentaires réactifs) à propos de la manifestation anti-clandestin Anjouanais, qui a rassemblé 1200 Mahorais et M'zungus (2000 pour la police ***), ce Dimanche dans les rue de Mamoudzou : dans rue 89, sous la plume de Pierre Haski, avec Nicolas Goinard on peut lire :
"Ce qui est aujourd’hui impensable en métropole est
devenu courant à Mayotte: des marches sont organisées, certes
pacifistes, mais contre des sans-papiers… Les Anjouanais sont
directement visés dans des slogans décomplexés. Dimanche 6 avril au
matin, Mamoudzou, principale ville de Mayotte, a connu une des ces
manifestations: une foule nombreuse composée de Mahorais et de
métropolitains a brandi des pancartes aux textes virulents contre les
voisins de l’île comorienne les appelant à partir: 'Vols, insécurité…
Prison pleine. Partez, partez'… Egalement sur les banderoles, des
prises de position contre le droit du sol: 'Mayotte est trop petite,
elle risque de couler.'
Cette marche, organisée en réponse aux émeutes du 27 mars qui ont suivi l’arrivée à Mayotte de Mohammed Bacar,
despote chassé du pouvoir par l’Union africaine et cause de
l’immigration continue d’Anjouanais vers l’île aux parfums, faisait
suite à une série de défilés organisées cette semaine dans l’île,
notamment à Labattoir sur Petite Terre, et à M’tsapéré, en périphérie
de Mamoudzou. Il n’y a pas eu de débordement en marge de ces cortèges.
Les émeutes sont désormais loin, même si elles ont choqué une grande
partie de la population mahoraise."
Il faut lire aussi le compte rendu de cette manifestation dans les colonnes de Malango Actualité Un angle de vue complémentaire par des observateurs fins de la réalité locale.
Quelques extraits révélateurs:
" Sur l'estrade place du Marché, les discours des différents intervenants
ont tous fait l'amalgame entre les quelques dizaines de casseurs du 27
mars et l'ensemble de la communauté anjouanaise de l'île. Selon le
maire de Mamoudzou, "aujourd'hui,
tout Mayotte s'est rassemblé pour parler d'une seule voix et dire : 'ça
suffit !" Je m'adresse à l'Etat pour qu'il prenne ses responsabilités
pour que les choses aillent dans le bon sens. Je m'adresse à mes
collègues les maires pour qu'ils prennent comme moi des délibérations
[il a interdit la semaine dernière la vente à la sauvette aux abords du
marché, ndlr]. Il faut dire que les Mahorais sont respectueux du droit,
mais ils finiront par être excédés !"...
... Au nom du collectif organisateur de cette marche, Daniel Zaïdani,
membre d'Oudaïlia Haqui Za M'mahore, a dénoncé tous ceux qui, à ses
yeux, sont responsables de cette situation : Mohamed Bacar, Ahmed
Abdallah Sambi "qui pousse les clandestins au djihad", les autorités françaises qui ont "échoué" dans leur politique de lutte contre l'immigration clandestine, le Conseil général, et enfin "une partie de la population" qui "tire des bénéfices économiques conséquents des clandestins"...
*** il n'y a qu'à Mayotte où la police compte davantage de manifestant que les organisateurs ou la presse !!!
A lire mes précédents posts
- Le 31 MARS
- Le 28 MARS
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