En ce moment au QUARTZ de BREST, sous un chapiteau, l’artiste Johann Le Guillerm, fascine ses spectateurs.
Un
homme beau, rêveur et fier, un savant un peu dingue, qui se fait cobaye
de ses propres créations, un acrobate qui joue du sabre et du couteau.
On
le suit le coeur battant dans son combat contre l’immatériel, la
matière, l’espace, les lois de la physique, et quand il gagne, on
sourit dans un soupir de soulagement. Dompteur de bassines, plieur de
barre d’acier, dresseur d’un cheval aux pattes d’ aiguilles,
constructeur dune fragile pyramide de bois, l’exploit n’est jamais une
évidence, l’homme artiste tentant sa chance à chaque fois, entre
l’effort et le hasard.
Mais ce qui fait de ce spectacle un moment
inoubliable, c’est que Johann Le Guillerm, nous invite à vivre une
drôle d’ expérience du temps, à plonger avec lui dans un temps
dilaté, celui de la recherche, de la création mêlé à celui de la
performance où tout se joue dans une fraction de seconde.
Au
lendemain de ce spectacle, j’y repense comme une expérience déjà vécue
et je crois que j’ai trouvé; c’est la même sensation qu’enfant nous
avions lorsque sans fin et sans conscience du temps qui passe nous
fabriquions d’immenses labyrinthes pour y faire courir nos crabes
apprivoisés, où que nous élevions des cabanes géantes en fougères pour
s’élever au dessus des marécages.
Que ce soit à Brest ou ailleurs, cherchez à croiser cet homme du cirque dans ses créations et ses voyages.
Dominique