Deux anticipations de ce que nous réserve la société libérée de ses entraves à la libre entreprise que nous promettent les Sarkozy et autre DeVilliers - Le Pen...
Anticipation dans le monde virtuel (de notre envoyée spéciale sur Stéréopoly...)
Ma petite fille, en vacances en Bretagne, m'initie aux mondes virtuels. Sur Steréopoly (jeu d'élevage virtuel d'humain !) elle expérimente la vie et fait de bien bonnes découvertes.
- les bienfaits de la concurrence ouverte : voila maintenant plusieurs années(virtuelles et accélérées) qu'elle végète dans le métier le plus bas de cet univers, "accueillant". Pas difficile comme travail, il suffit d'adresser un message de bienvenue à tous les nouveaux entrants. A chaque message validé par le récepteur, vous gagnez 0,5 centimes d'€ (virtuels bien sûr). Problème, la concurrence est trés forte alors les prix baissent et les ventes stagnent.
- la flexibilité et le marché du travail ouvert : tout espoir n'est pas perdu puisque tout est possible et les meilleurs carrières sont accessibles... si vous avez de l'argent bien sûr... car pour accéder aux annonces d'emploi il faut payer 27 €, quant aux études elles sont toutes possibles, à conditions, là encore, de payer. Moralité quand on est "accueillant" sur Stéréopoly, on risque fort de le rester... Mais bien sûr vous pouvez toujours faire appel au prêt bancaire...à taux usuraire 25 %.
- la santé pour tous : dans ces conditions de vie, le morale baisse vite et la santé s'en ressent. Là encore pas de problème. Si vous n'avez pas les moyens d'accéder aux soins, ayez recours à nouveau au prêt bancaire (toujours à 25 % ou plus...).
C'est ce qui scandalise le plus ma petite fille : "devoir s'endetter pour se faire soigner !"
Ce voyage, dans la vie virtuel d'un LibéraloLand est finalement trés instructif pour les enfants. Je ne sais pas si ce sont là les intentions des promoteurs de ce jeu... Mais je les remercie d'avoir permis cette initiation d'économie politique à ma petite fille.
Anticipation dans le monde réel
Ce qui vient d'arriver à "l'envoyée spéciale de AdV AdV" en Australie nous donne une autre illustration de la vie en LibéraloLand.
Installée pour 6 mois à Sydney, notre envoyée spéciale partage une colocation agréable (et plutôt cher... mais c'est la condition pour un logement convenable). J'aurais du dire partageait car depuis Lundi les deux colocataires ont du libérer les lieux sans autre forme de procès. Le propriétaire a vendu l'appartement et leur a donné un "préavis" de trois jours pour dégager !
Empreints du droit "Français" au logement nous nous étonnons, conseillons de refuser, de négocier des arrangements, voir de faire appel à tiers... bref de faire valoir le contrat... Foin de contrat, en libéraloLand le droit qui prime est celui du propriétaire (l'ancien et le nouveau).
Tous les amis ou collègues Australiens consultés confirment que cette situation n'est pas rare dans ce pays et qu'on n'y peut pas grand chose. A partir du moment ou on n'a pas payé (trés cher) une agence pour obtenir un minimum de garanties contractuelles, le propriétaire a tous les droits !
Conclusion de notre envoyée spéciale : "c`est un pays liberal et c`est une pratique courante. II leur manque la gauche !".
Corolaire plutôt sympathique, nos deux locataires ont trouvé, chacune de son côté, une solution provisoire au problème en faisant appel aux amis qui les accueillent volontiers le temps de retrouver un logement.
Moralité : Solidarités amicales ou familiales restent des valeurs fortes en LibéraloLand du moins tant qu'elles ne seront pas à vendre.
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